« J’espère que vous avez tous pu goûter un tant soit peu à la beauté exceptionnelle de Tahiti et vous comprendrez combien il a été difficile de ne pas me joindre à vous. C’est bien malgré nous que l’OCTA ne pouvait participer à ce Digital festival Tahiti d’autant plus que le thème de l’innovation nous tient très à cœur et que votre initiative nous apparaît remarquable. Le rôle de l’association des 22 Pays et Territoires d’Outre-mer, c’est de porter la voix de nos Outre-mer auprès des institutions européennes pour que les décideurs intègrent nos situations particulières dans de multiples domaines. Que ce soit, la Commission européenne, les États membres, et de manière croissante, le Parlement européen.
Cette association est devenue une véritable plateforme de coopération pour les Pays et Territoires d’Outre-mer qui collaborent maintenant sur un grand nombre de thématiques avec des partages d’expériences et des projets collectifs.
L’OCTA voit son année 2019 rythmée par trois temps forts particuliers :
Cette semaine notamment, nous avons convoqué nos membres pour se rencontrer sur la thématique des Océans. Nous serons donc à Bruxelles sur la question de la préservation et la valorisation durables des ressources marines. Cette priorité a notamment été portée par la présidence politique polynésienne qui a pris fin à Tahiti, lors de notre Conférence Ministérielle annuelle de février dernier. Pour clôturer l’année, nous organiserons également une conférence sur les programmes horizontaux de l’Union européenne, et un autre évènement sur l’énergie durable et le changement climatique.
Pourquoi ce dernier thème ? Je souhaitais vous en parler.
En lien avec l’Union européenne, l’OCTA a porté un nouveau programme en faveur des PTOM de 17 millions d’euros pour réduire les émissions de gaz à effets de serre et favoriser une adaptation aux effets du dérèglement climatique. En 2020, de nouvelles opportunités verront le jour pour les secteurs public et privé dans ce domaine, même si ces contours et les moyens financiers peuvent encore varier en raison du Brexit.
L’OCTA et la Commission travaillent avec des fonds européens, et leurs contraintes particulières font parfois parler d’elles. Nous sommes cependant confiants que cette action d’une ampleur sans précédent à l’échelle de l’ensemble des PTOM, fournira des opportunités réelles en lien avec les besoins stratégiques de nos outre-mer.
Océans, adaptation au changement climatique… vous comprendrez que c’est avec un réel plaisir que j’ai contribué au jury qui a récompensé Bioceanor, même si le choix a été des plus difficiles face à la concurrence des finalistes.
Par ailleurs, les PTOM abritent près de 70% des espèces européennes. L’OCTA était donc en phase avec les organisateurs et le jury pour récompenser Leadbees. Sa technologie contribue au suivi des populations de pollinisateurs, et obtient l’attention de nombreux chercheurs qui s’efforcent de préserver des espèces essentielles à nos écosystèmes.
Pour conclure, j’aimerais saluer le travail des décideurs et organisateurs pour ce Digital festival Tahiti, et vous tous qui avaient pris de votre temps pour y participer. Ma philosophie de travail est basée sur les partenariats et la recherche de synergies. Je sais que cette approche est partagée par le bureau des Affaires européennes du gouvernement de Polynésie Française avec qui nous collaborons étroitement. Je proposerai donc à l’équipe de l’OCTA de renforcer nos liens avec votre festival pour voir comment, nous pouvons contribuer au mieux à votre initiative l’an prochain.
Je vous souhaite une excellente soirée, Mauruuru. »