Marielle et Laurent Bouillot ont fondé Siradel. Une société qui modélise les territoires en 3D. Routes, bâtiments, éclairage public, réseaux… On peut tout voir sur « ce double numérique » du territoire.
Pourquoi était-ce important de participer au Digital Festival Tahiti ?
C’était important pour nous, pour Siradel car nous avons été convaincus par le programme Smart Polynesia. C’est un plan parfait, et à l’échelle mondial, on peut se permettre de comparer car nous travaillons dans 60 pays, la Polynésie a parfaitement bien écrit son plan. Avec EDT-Engie, nous avons déjà travaillé sur une démarche numérique collective, c’est-à-dire la modélisation 3D géographique de tous les bâtiments, arbres, réseaux, d’un territoire.
Quel est l’objectif de cette modélisation des territoires ?
Avoir une base référentielle de données communes à tous, qui permet à des professionnels et des élus de voir en 3D l’île et toutes ses composantes et partager l’information. Les services travaillent souvent chacun de leurs côtés, ici, ils auront tous l’information.
Quelles sont les composantes ? Que voit-on sur ces modélisations ?
Absolument tout ! On appelle ça le double numérique. Dans ce monde virtuel, qui part du réel, on peut projeter des aménagements. Quel est l’impact d’une nouvelle route sur le trafic routier, sur la pollution, sur le bruit, sur l’économie et l’attractivité du territoire. L’idée est de faire des aménagements vertueux. On arrive à calculer l’empreinte carbone et donc réussir à faire des travaux maîtrisés. C’est un outil qui sera très utile à la promotion de l’île.
Quand est-ce que Tahiti sera modélisé ?
On a commencé ! On a toute l’île en 3D avec tous les bâtiments numérisés en 3D, un calcul de potentiel solaire pour savoir sur chacun des toits de Papeete quel est le niveau de kWh qu’on peut imaginer recueillir par an et beaucoup d’autres informations.
Est-ce un outil accessible pour les particuliers ?
C’est accessible à tous. Le but du jeu est d’avoir un socle commun d’information. La co-construction, c’est l’affaire de tous. Il faut le plan, les élus doivent donner la voie, les professionnels (route, éclairage public, électricité) doivent travailler ensemble de manière intelligente et le citoyen pourra voir les nouvelles infrastructures qui vont se créer. Les startups locales pourront aussi utiliser cette base de données pour imaginer des services.