Daniel Hierso, est président et co-fondateur du réseau Outre-Mer Network, qui a contribué à mettre en réseau physiquement plus de 4 600 entrepreneurs, conseillé et ou financé plus de 800 projets depuis 2009. Une convention vient d’être signée avec la Polynésie française.
Qu’est-ce que le réseau Outre-Mer Network ?
C’est un réseau d’entrepreneurs, c’est 2 673 membres, un peu moins de 800 projets conseillés ou financés depuis 2009. Nous sommes implantés partout à l’étranger, et en Outre-mer, sauf à Saint-Pierre-et-Miquelon. Nous sommes ravis d’arriver aujourd’hui en Polynésie française (une convention a été signée ce jeudi 25 octobre avec la Pays). Nous avons un gros programme de formations, notamment un partenariat avec HEC. Nous organisons aussi les Jeudis de la stratégie qu’il est possible de suivre sur BFM.
Que va apporter cette convention qui vient d’être signée avec la Polynésie française ?
Cela va nous permettre d’aider les entreprises polynésiennes, qu’on va voir arriver en Europe ou de passage à Paris, à trouver du financement et surtout à faire leur tracking commercial. On est connu pour mettre en relations les startups et les grands comptes. L’idée est que ces startups trouvent un marché. On est un programme d’accélération.
L’Outre-mer a son rôle à jouer dans ce monde de startups ?
Non seulement on peut monter sa startup en étant dans l’Outre-mer mais il faut le faire en étant partout dans le monde ! Aujourd’hui, nous vendons l’Outre-mer comme ambassadeur et porte-avions de l’innovation française à l’étranger. Par exemple, pour le territoire des startups de La Réunion n’est pas Paris mais toute l’Afrique de l’Est. En Polynésie, il n’y a pas de raison pour que vous ne soyez pas les champions sur des questions énergétiques, tourismes, santé ou la mer. Il y a des vrais sujets. Je n’ai pas envie de voir de grosses startups d’hexagone venir développer des projets en Outre-mer alors qu’ils auraient pu être développés depuis l’Outre-mer.
Que pensez-vous de la Polynesian Tech ?
Ce sera un plus pour participer à un écosystème et faire du marketing territorial. Il faut bien commencer en mettant le pied à l’étrier.
Quelles sont les difficultés pour les startups ?
Travailler sa croissance, trouver un marché, il faut parfois faire ses preuves à l’étranger avant d’être reconnu chez soi. Le tracking commercial et le financement sont aussi importants. Il faut aller le plus vite possible. Mais l’Outre-mer a déjà cette vision : les entreprises ne peuvent pas rester sur leur marché qui est trop étroit, il faut viser plus loin. Il y a beaucoup de casse car la vie d’entrepreneur est dure. Il faut avoir la foi ! Ce sont de vrais héros du quotidien.
Avez-vous des exemples de startups d’Outre-mer qui ont réussi ?
G2J, la visio conférence sécurisée embarquée. Trace TV est la troisième TV urbaine au monde, présente dans 156 pays, le premier centre de bio diesel à base de micro algues vient de la Réunion… La Tech en Outre-mer, ça fonctionne.