« Polynésie, Océan d’innovation » tel est l’intitulé de la stratégie de l’innovation 2030 de la Polynésie française. Elle traduit une vision partagée du Pays, de l’État et des communes pour soutenir la croissance économique, développer de nouvelles activités et filières. Elle a été co-construite en intelligence collective avec l’ensemble des partenaires et acteurs du territoire.
L’objectif global de la stratégie de l’innovation 2030 de la Polynésie française, intitulée « Polynésie Océan d’Innovation », est d’engager le pays dans l’innovation au service du développement durable et d’une croissance inclusive en s’appuyant sur deux objectifs spécifiques qui sont : fournir un environnement favorable à l’innovation et faire émerger des solutions innovantes dans les domaines d’activités stratégiques répondant aux grands enjeux de transition alimentaire, climatique, énergétique. « Cette feuille de route est indispensable pour structurer l’écosystème, pour permettre aux acteurs de bénéficier de financements européens et nationaux », indique Vaimiti Dubousquet, chargée de l’innovation scientifique et technologique à la Délégation à la recherche. Elle a été adoptée à l’unanimité à l’Assemblée de a Polynésie française jeudi 13 octobre. « Elle est issue d’une grande concertation », insiste-t-elle. En décembre 2021 et mars 2022, des ateliers d’intelligence collective ont été organisés réunissant les acteurs privés, les acteurs de la recherche et de l’enseignement, les institutions, la société civile. Au total, ils étaient près de 500.
Une stratégie opérationnelle
Chaque objectif spécifique a été découpé en six résultats attendus comme : « La culture de l’innovation au service du développement durable est diffusée », « La Polynésie devient un phare de l’économie bleue durable et décarbonnée » ou encore « La Polynésie devient une source inédite de valorisation biotechnologique ». Ces résultats eux-mêmes ont été traduits en actions comme par exemple : mettre en place des démonstrations de faisabilité des énergies marines renouvelables adaptées aux îles polynésiennes et étudier le potentiel de valorisation des ressources disponibles dans le domaine des biocarburants. « Nous avons vraiment cherché à avoir une stratégie opérationnelle », résume Vaimiti Dubousquet. Il y a 20 actions pour chaque objectif spécifique, soit 40 actions au total. Ce sera autant de groupes projet opérationnels engagés dans la mise en œuvre de ces actions. Si pour l’heure, la stratégie n’est pas assortie de moyens, des programmes comme Nārua ou Nāhiti qui participent à la structuration de l’écosystème de l’innovation s’inscrivent comme des alliés.
Dix projets sélectionnés et accompagnés par Nāhiti
Nāhiti (Nouvelles ApprocHes pour l’Innovation et la Technologie dans les Iles de Polynésie française) fédère autour de l’Université de Polynésie française l’ensemble des partenaires du consortium Résipol (4 organismes de recherche et l’Université de Californie Berkeley), l’État via le haut-commissariat, le Pays via la Délégation à la recherche, la CCISM avec son incubateur PRISM, le Cluster Maritime de Polynésie française, la FrenchTech Polynésie ainsi que l’Université de Montpellier et plus d’une vingtaine de partenaires locaux et internationaux. Le projet a été déposé en septembre 2022 en réponse à l’appel à projets du Plan Innovation Outre-mer (France 2030) et il se structure autour de trois axes : sensibiliser et former à l’innovation, accompagner les porteurs de projets d’innovation en Polynésie française (dont l’accompagnement intensif pendant deux ans de dix projets sélectionnés en septembre), structurer l’écosystème de l’innovation. « Rien n’est joué bien sûr », admet Jérémy Grangé, chef de projet partenariats et innovation à l’université. « Mais le consortium est en ordre de marche et le dossier est vraiment robuste et il répond directement aux différents besoins identifiés pendant la phase de diagnostic. Le projet Nāhiti s’inscrit par ailleurs étroitement dans la stratégie de l’innovation et il contribuera notamment significativement aux différents résultats de l’objectif spécifique : fournir un environnement favorable à l’innovation. La réponse est prévue fin 2022 et nous avons toutes nos chances. Si nous sommes retenus nous disposerons d’1 520 000 euros soit 1,81 milliard de Fcfp pour 2023-2025. »
Crédit photos : Délégation à la recherche.
The innovation ecosystem is being structured in Polynesia
« Polynesia, Ocean Innovation » is the title of the 2030 innovation strategy of French Polynesia. It reflects a shared vision of the country, state and municipalities to support economic growth and develop new activities and sectors. It was developed jointly with the collective intelligence of all the regional partners and stakeholders.
The main objective of French Polynesia’s 2030 innovation strategy, entitled « Polynesia Ocean Innovation », is to encourage the country to use innovation to promote sustainable development and inclusive growth, based on two specific objectives: to provide a favourable environment for innovation and to develop innovative solutions in strategic areas of activity that address the major challenges of the food, climate and energy transition. « This roadmap is essential for structuring the ecosystem, to enable stakeholders to benefit from European and national funding, » says Vaimiti Dubousquet, who is responsible for scientific and technological innovation at the Research Delegation. It was unanimously adopted by the Assembly of French Polynesia on Thursday 13th October. « It is the result of extensive consultation, » she emphasises. In December 2021 and March 2022, collective intelligence workshops were organised, bringing together private stakeholders, research and education bodies, institutions and civil society. In total, there were nearly 500 participants.
An operational strategy
Each specific objective has been broken down into six anticipated outcomes such as: « The culture of innovation for sustainable development is disseminated », « Polynesia becomes a beacon of the sustainable and low-carbon blue economy » and « Polynesia becomes an unprecedented source of biotechnological development ». These results have themselves been transformed into actions, such as implementing proofs of concept of marine renewable energy adapted to the Polynesian islands and studying the potential for the use of available resources in the field of biofuels. « We tried to have an operational strategy, » summarises Vaimiti Dubousquet. There are 20 actions for each specific objective, i.e., 40 actions in total. There will be as many operational project groups involved in the implementation of these actions. Although for the time being, the strategy is not accompanied by resources, programmes such as Nārua or Nāhiti, which participate in the structuring of the innovation ecosystem, are considered partners.
Ten projects selected and supported by Nāhiti
Nāhiti (New Approaches for Innovation and Technology in the Islands of French Polynesia) brings together all the partners of the Résipol consortium (4 research organisations and the University of California, Berkeley) around the University of French Polynesia, the state via the High Commission, the country via the Research Delegation, the CCISM with its PRISM incubator, the Cluster Maritime de Polynésie française, La French Tech Polynesia as well as the University of Montpellier and more than twenty local and international partners. The project was submitted in September 2022 in response to the call for projects under the Overseas Innovation Plan (France 2030) and is structured around three axes: raising awareness and training in innovation, supporting innovation project leaders in French Polynesia (including intensive support for ten projects selected in September) for two years, and structuring the innovation ecosystem. « Of course, nothing is certain, » admits Jérémy Grangé, head of the university’s partnerships and innovation project. « But the consortium is in good shape and the case is robust and it directly addresses the various needs identified during the diagnostic phase. The Nāhiti project is also closely aligned with the innovation strategy and will contribute significantly to the different outcomes of the specific objective: to provide an environment conducive to innovation. The response is expected at the end of 2022, and we stand a good chance. If we are selected, we will have 1,520,000 euros or 1.81 billion CFP franc for 2023-2025.
Photo credits: Research Delegation.