L’objectif du #DFT2018 était aussi de lancer la Polynesian Tech, un écosystème digital adapté à la Polynésie française et au Pacifique Sud, accélérateur d’innovations !
La Polynesian Tech a été lancée vendredi soir au #DFT2018. Propulseur de l’innovation polynésienne, cet écosystème digital favorisera l’émergence et l’essor de nos startups et le rayonnement international du savoir-faire polynésien. La montée en puissance de notre écosystème digital en Polynésie française a reçu l’entier soutien du Centre National d’Études Spatiales (CNES), de La French Tech, de la Grande École du Numérique et de Cap Digital, premier pôle européen de la ville du futur. Plusieurs acteurs internationaux étaient présents vendredi pour débattre sur ce nouvel outil dont la dynamique doit positionner durablement la Polynésie française comme un écosystème digital attractif, dynamique et innovant dans son environnement régional.
Travailler ensemble
Le SmartMeeting a commencé par un message de Kat Borlorgan, la directrice de la Mission French Tech : « La France est un pays archipels, je suis heureuse que la carte de la French Tech reflète enfin cette réalité. » A lire ici en intégralité. Les intervenants internationaux ont ensuite pris la parole démontrant que la meilleure dynamique reste le rassemblement des acteurs : que tout le monde travaille ensemble pour faire émerger des entrepreneurs puis des emplois. Stéphane Distinguin, président de la Grande école du numérique, de Cap Digital et fondateur & CEO du groupe Fabernovel, a expliqué que « l’idée de la French Tech est de soutenir les personnes qui veulent lancer quelque chose. Ce n’est pas un modèle établi mais un partage des bonnes pratiques qui marchent ailleurs ». Les startupers ont besoin de se rencontrer, de se voir, d’échanger, de simplement boire un café ensemble… « Il faut un lieu : comme une salle de répétitions avant le concert. » L’important est de fédérer.
« L’Outre-mer : c’est votre différence. »
La Tech en Polynésie est en plein développement : « Il y a de la place pour tout le monde. Il y a beaucoup de problématiques auxquelles il faut répondre. Chez PRISM, nous voyons des personnes qui ont des idées et qui montent des projets. Il y a de plus en plus d’envie et d’initiatives. » Daniel Hierso, président et co-fondateur du réseau Outre-Mer Network, a insisté sur les atouts de l’Outre-mer : « Nous avons les mêmes problématiques que des personnes habitant au fin fond de la Creuse ou du Larzac ! Je vois beaucoup d’autocensure, les gens se disent que en Outre-Mer, c’est trop compliqué, qu’on ne les prendra pas au sérieux. Faites de votre problématique un avantage concurrentiel ! L’Outre-mer : c’est votre différence. » En Nouvelle-Calédonie, le lancement du système startupers a également été d’abord une prise de conscience des acteurs et des politiques pour qu’ils comprennent que l’innovation était possible même ici. « Chez nous, on peut créer, faire de l’innovation ? Oui, c’est possible ! La mise en réseau entre territoires est également très importante. Nous avons les mêmes problématiques. »
« Monter des synergies »
Kévin Besson, fondateur de LeadBees et incubé au programme « Fighters » de la Station F, se souvient de son premier jour sur le campus : « J’avais ma casquette, mon tee-shirt Nesian, et en arrivant, j’ai lancé ‘bonjour tout le monde’ mais personne n’a répondu (rires). Heureusement, les liens ont fini par se créer et aujourd’hui, nous avons des relations de confiance avec les autres startups. C’est vraiment le plus important : échanger avec les autres. Quand tu prends d’aller à la rencontre des startups, tu peux ensuite monter des synergies. » C’est à la croisée des capitaux humains, financiers et des idées que l’éclosion des écosystèmes a lieu.
Être incubé ne suffit pas, il faut être discipliné, organisé et s’entrainer à tomber pour mieux se relever. « Le monde va vite mais il faut être patient pour avoir les premiers succès et les premières victoires », précise-t-on chez PRISM. N’ayez pas peur d’être ambitieux !