Parmi les solutions innovantes présentées sur ce #DFT2019, il y avait bien sûr toutes les technologies #Tech4Islands mais aussi toutes les innovations de notre écosystème. L’économie circulaire est une solution innovante de développement durable et partagé pour nos îles. Il est effectivement temps de passer d’une économie linéaire « extraire – produire – consommer – jeter » à une économie circulaire où les différents stades d’un produit sont pensés pour limiter la consommation et le gaspillage des ressources. De nombreuses organisations et associations existent déjà sur Tahiti depuis de nombreuses années et fonctionnent selon cette approche, a précisé Olivier Pôté, directeur de la fondation FACE Polynésie française. Mais peut-être manquent-elles de visibilité ? Elles pourront peut-être mieux se faire connaitre grâce à un appel à projets de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et du Pays sur l’économie circulaire, actuellement en cours. Les déchets des uns peuvent être la matière première des autres par exemple. Ce changement de paradigme va « conduire à de profondes mutations des organisations et des modes de vie », selon Arnaud Leroy, président du Conseil d’administration de l’Ademe, pour qui, ce modèle économique va s’imposer et ceux qui n’y rentreront pas seront en difficulté d’ici dix à quinze ans. Mettre en commun du matériel, rénover plutôt que construire des bâtiments neufs, utiliser les bâtiments de l’école lorsque celle-ci est vide… Beaucoup de choses vont bouleverser les usages.
Cyril Rebouillat, président du club des Entreprises Polynésiennes Ecoresponsables (EPER), créer du lien entre les entreprises est indispensable, pour partager les bonnes pratiques, dynamiser ce nouvel écosystème. « Le principe de l’économie circulaire est finalement la réduction de ses déchets. C’est un acte environnemental mais aussi un acte économique car en réduisant ses déchets, on réduit ses coûts. » Jean-Claude Escriva, fondateur de Sofrinnov, a poussé la démarche jusqu’au bout : sa société récupère de la palette pour construire des bâtiments. Les palettes sont récupérées à proximité de la future construction et le matériel nécessaire est fabriqué dans des ateliers adaptés ou par la pénitentiaire !
Si la technologie peut être un moyen d’atteindre les citoyens, de les mobiliser sur les sujets, ou d’innover, elle est aussi malheureusement un poids en termes de pollution. Pour Arnaud Leroy, ce sera le défi de demain. Céline Charpiot-Zapolsky,membre de la French Tech Vietnam, créatrice et directrice générale de la filiale vietnamienne de LINAGORA, vice-présidente du Conseil des chefs d’entreprises France- Vietnam et fondatrice de l’OpenHackademy, grande École du Numérique, est déjà sur ces sujets : « Ça ne sert à rien de créer de la tech pour de la tech. Fondamentalement, il s’agit de réfléchir à quoi on a besoin et quelle est la technologie la plus adaptée pour répondre à ce besoin. Les technologies Opensource sont des technologies plus respectueuses puisque durables et utilisables sur toutes sortes d’appareils. Les GAFAM sont, enfin, en train de travailler sur la fabrication de technologies durables. »
Un site intéressant à visiter pour compléter le #SmartMeeting dont l’adresse a été donnée par Sylvie Furé, de Business France Paris : le Portail France ville durable qui présente toutes les initiatives françaises. Elle invite d’ailleurs les Polynésiens à y déposer leurs projets et leurs réalisations.
Le dernier #SmartMeeting du #DFT2019 était consacré au tourisme durable. Comment mettre l’innovation et le numérique au service de la valorisation d’un territoire pour le rendre plus attractif, tout en le préservant ? Tous les participants de ce #SmartMeeting s’accordent sur une chose : si les innovations technologiques facilitent les expériences du touriste, elles ne remplaceront jamais le contact humain. Pour Lionel Guillaume, président fondateur de OHRIZON, la réalité virtuelle et la réalité augmentée ont permis au contraire de remplir les groupes de visites des guides, citant l’exemple de Cherbourg où il est désormais possible de visiter la ville à l’époque du Moyen-Âge. « Quand on intervient sur des sites, on montre ce qui ne se voit pas. Il y a un mode autonome mais aussi des visites avec des guides. Les gens attendent le contact humain, c’est ça qu’ils aiment. » La technologie pourrait aussi faciliter la vie des plaisanciers notamment grâce à NauticSpot qui propose des bouées connectées, des IoT pour connaitre la situation des quais en temps réel, et des applications qui fournissent du service aux visiteurs. Nicolas Leclercq, de la société ÜRBIK, cite également ces aménagements urbains qui permettent des découvertes différentes de la ville, comme à Nantes avec Le Voyage à Nantes où il suffit de suivre une ligne verte sur le sol et de s’arrêter à chaque fois qu’elle nous y invite pour découvrir une œuvre d’art, un lieu remarquable ou un patrimoine. ÜRBIK propose des points d’information connectés pour donner des infos aux touristes. Toutes ces nouvelles expériences touristiques n’existent que grâce au smartphone. Bertrand Jonquois, co-fondateur d’Atsukè, une start-up française leader dans le Mobile Ticketing pour la Smart City et administrateur de la Mobile Marketing Association France, « le smartphone a tout transformé et l’industrie touristique doit s’adapter ». Mais quelle que soit l’innovation, l’humain reste au cœur de tout, comme pour l’agence Nani Travels ou encore la startup Destination Marquises. Et puis il y a aussi cette nouvelle vague touristique : la vague détox ! Les touristes sont là, en recherche de la déconnexion.